Les interventions esthétiques à l’étranger : est-ce une bonne idée ?
Payer moins cher une augmentation mammaire ou une autre chirurgie plastique ou esthétique : c’est la motivation première des patients qui font confiance à un praticien basé à l’étranger. Est-ce vraiment une bonne idée ? Plusieurs accidents ont été recensés et ont fait les gros titres des médias.
Le décès d’un patient qui n’aurait jamais dû reprendre l’avion
Pour des questions d’ordre économique, un australien âgé de 31 ans avait décidé de programmer des opérations de chirurgie esthétique en Malaisie, au printemps 2016. Il s’agissait plus précisément d’une chirurgie du visage (blépharoplastie) et de deux actes de chirurgie de la silhouette (abdominoplastie et liposuccion).
Suite à l’intervention, ce patient a fait part à l’équipe médicale des vertiges qu’il ressentait et des gonflements dont il faisait l’objet, mais il a tout de même été autorisé à reprendre l’avion. Il décède seulement quelques heures après son retour, suite à des maux de ventre et des migraines. Une embolie pulmonaire ainsi qu’une thrombose ont été diagnostiqués par le médecin légiste.
Pour le président de l’Australian Society of Plastic Surgeons, les chirurgies pratiquées à l’étranger impliquent deux risques majeurs : d’une part, les conditions d’hygiène et de sécurité ne sont pas toujours respectées, d’autre part, la période de repos post-opératoire n’est pas suffisante.
Les limites d’une opération de chirurgie esthétique à l’étranger
Faut-il céder aux sirènes du tourisme médical pour réaliser des économies ? Sachez que vous êtes tout de même susceptible de remettre la main à la poche si l’intervention initiale ne vous donne pas satisfaction. Un certain nombre de patients envisagent un traitement complémentaire, le coût de l’intervention surpasse alors celui qu’ils auraient eu à supporter en France.
Ensuite, il faut avoir à l’esprit que la consultation pré opératoire est fréquemment programmée la veille même de l’acte chirurgical. Les personnes sujettes à l’anxiété n’ont pas l’opportunité d’échanger longuement avec le praticien et peuvent être réticentes à annuler l’intervention, après avoir pris connaissance des risques que présentait l’opération.
En outre, les recours judiciaires sont parfois inexistants dans certains pays et ils doivent être faits dans le pays de séjour de l’intervention et non en France, en cas de problème. Une autre limite d’une chirurgie esthétique concrétisée au-delà de nos frontières.
Dernière modification : 18/12/2017